Des clowns transformés en lampes, des tables dont les pieds grandissent, des jeux d’échecs de la taille d’un homme, des poules vertes à bascule, des chaises inspirées par les hotdogs et des tasses en forme de gratte-ciels newyorkais : voici quelques exemples de créations du designer Jaime Hayon qui seront présentées à l’exposition FUNTASTICO qui s’ouvrira le 30 novembre au Musée du Design de Holon. Toutes ces créations ont déjà été exposées l’année dernière au musée Groningue, en Hollande, sauf deux nouvelles œuvres qui ont été réalisées spécialement pour l’exposition de Holon : deux miroirs muraux de grandes dimensions où transparaissent le sens de l’humour et l’amour des récits de l’artiste et qui évoquent d’immenses masques primitifs.
Hayon a dénommé les masques, qui sont des miroirs sertis dans une monture en Caesarstone, les « miroirs de l’histoire ». « Je voulais créer un masque qui représente des personnages de mon cosmos, avec de l’imaginaire, une légère espièglerie, qui soit une œuvre artistique de grande qualité, dit-il. Toutes les cultures des peuples antiques, du Moyen-Orient aux Aztèques d’Amérique, ont utilisé des masques et chaque masque raconte une histoire. » Ces deux masques feront partie de la collection permanente du musée lorsque l’exposition sera achevée.
Jaime Hayon, qui a été sélectionné récemment par le magazine Time et à ce titre figure sur la liste des 100 créateurs considérés comme les plus importants de notre époque, a appris le design industriel à Madrid et à Paris et a commencé à travailler en 1997 comme enquêteur à Fabrica, un groupe de recherche de la société Benetton. En 2004, il s’est lancé dans une carrière indépendante, surtout le design des meubles et le design d’intérieur. Il exprime dans ses œuvres le désir de se créer un monde bien à lui où les éléments amusants, fantastiques et descriptifs sont réalisés avec un talent artistique extraordinaire et se caractérisent par une attention extrême accordée aux détails et aux finitions.
Le travail de sertissage et d’assemblage des masques a été exécuté en Israël par un producteur de marbre local qui a dû relever le défi de raccords et découpes complexes des miroirs et de la monture. Le travail d’assemblage a été suivi par l’architecte Gal Gaon, propriétaire et directeur artistique de la galerie Talents. « Hayon a travaillé en utilisant une technique dénommée Inlay, qui rappelle le travail de placage du 19ème siècle » : « On découpe des pierres avec lesquelles on compose un tableau. Etant donné que Jaime Hayon vient du monde de la graphie et de la peinture, la technique utilisée pour le masque est comme un tableau. Il a créé une image à l’intérieur de laquelle nous découpons une plaque de couleurs diverses : il utilise les plaques de Caesarstone comme un peintre utilise un pinceau, elles sont la palette de couleurs avec laquelle il travaille ».
Gal Gaon dit encore: « On peut considérer les masques comme la continuité de projets précédents que Caesarstone a réalisés avec des grands designers internationaux comme le Studio Nendo, Raw Edges, et actuellement Tom Dickson. Dans tous ces projets, Caesarstone collabore avec des designers qui créent de nouvelles œuvres, véritable rencontre entre la matière, le design contemporain et des techniques contemporaines.
« Dans la réalité israélienne, dit Gal Gaon pour conclure, le fait qu’il y ait une entreprise israélienne – Cesarstone – qui soutient la création de nouvelles œuvres d’art qui font partie d’une collection internationale exposée dans un musée du Design israélien, qui a été planifiée par un architecte et designer israélien (Ron Adar) et que la production a été effectuée avec la coopération d’un designer israélien – tout cela mis bout à bout contribue encore un peu plus à notre fierté locale et prouve que nous sommes capables de créer des objets design, de produire, de présenter une collection et d’exporter des œuvres qui sont au premier plan du monde du design international ».